Le CNNum remet ses travaux sur la transformation numérique des PME
Communiqué
A la suite de la saisine du Gouvernement en mars 2016, les membres du Conseil national du numérique ont opté pour une méthode de co-conception, associant toutes les parties prenantes dans l'évaluation de la transformation numérique des PME. La démarche a abouti à la publication d'un diagnostic le 27 juillet. Les recommandations définitives seront remises le 8 mars 2017 à Michel Sapin, Christophe Sirugue et Martine Pinville. Conscients des attentes soulevées, les membres du CNNum proposent aux parties prenantes de se retrouver pour un événement de clôture en avril 2017. Il s'agit de poursuivre sans interruption ce dialogue ouvert avec les acteurs mobilisés et de s'engager à plus long terme dans le suivi des recommandations.
Le CNNum remettra ses travaux sur la transformation numérique des PME mercredi 8 mars 2017
Une politique d'accompagnement, qui répond aux attentes des PME
Dans la première phase de l'étude, 20 entretiens approfondis avec des chefs d’entreprises ont été réalisés et 55 acteurs se sont exprimés au cours des auditions menées par les membres. 14 pays ont été analysés dans le cadre d’un benchmark international. Cette première phase s’est conclue par la publication d’un diagnostic détaillé (27 juillet 2016).
Sur la base de ce premier diagnostic, des groupes de travail ont été montés sur chacune des pistes identifiées comme prioritaires par le CNNum. C’est plus de 110 personnes qui ont ainsi pu participer aux 14 réunions de travail et à la journée contributive organisés par le Conseil du 27 juillet au 7 octobre 2016. “Le CNNum croit beaucoup dans cette méthode de travail, qui nous a permis d’être au plus près des besoins des entreprises mais aussi d’impliquer l’ensemble des parties prenantes qui doivent être mobilisées dans la mise en oeuvre d’un plan d’action à cette échelle. Cette saisine aura permis de faire la démonstration de l'utilité de la co-conception et de la richesse que cette démarche peut apporter à l'action publique” résume Sophie Pène, vice-présidente du Conseil national du numérique.
Le retard pris par les entreprises françaises dans l’intégration du numérique limite gravement leurs performances
Les échanges du Conseil avec un écosystème large regroupant à la fois des chefs d’entreprises et des experts, des fournisseurs de services ou encore des fédérations professionnelles sont venus confirmer l’importance du sujet et l’urgence d’intensifier les efforts et les investissements dans la transformation numériques des PME. Le classement relatif à l’économie et à la société numérique pour 2017 publié par la Commission Européenne le 3 mars renforce ce constat. La France ne se place en effet qu’à la 16e place dans l’Union Européenne, notamment à cause du retard pris par les entreprises dans l’adoption de nombreux outils numériques. “Compte tenu de leur poids dans notre économie, la transformation numérique de nos PME est une question de survie. Nos politiques économiques ne peuvent pas avoir pour unique finalité le développement de technologies de pointe, de processus industriels à grande échelle ou d’entreprises à fort potentiel de croissance. Cette transition concerne l’ensemble du tissu économique français. Le retard qui se creuse représente un vrai risque à long terme, car les consommateurs français ont quant à eux largement adopté les usages numériques ! ” insiste Guy Mamou-Mani, vice-président du Conseil national du numérique.
Adapter nos entreprises aux grandes transformations en cours
Le CNNum avait annoncé le 27 juillet 2016 sa volonté de détailler au sein des groupes de travail 5 pistes d’actions opérationnelles. Parmi les pistes figuraient notamment la constitution d’un réseau d'accompagnement, la mise en place d’une plateforme de ressources personnalisables ou encore le soutien à l'e-internationalisation des entreprises. Pour Amal Taleb, vice-présidente du Conseil, “C’est un premier pas. S’interroger sur la transformation numérique des PME, c’est s’interroger sur l’avenir de notre économie dans son ensemble. Il ne peut s’agir uniquement d’une mise à niveau des entreprises les plus éloignées du numérique. Il faut que les futurs responsables politiques s’engagent à renforcer la résilience de toutes les PME. Ils doivent soutenir les entreprises dans la réinvention de leurs modèles organisationnels, dans leur proposition de valeur et dans les fonctions occupées dans la chaîne de valeur”.
C’est pourquoi il apparaît nécessaire aux membres du CNNum de poursuivre sans interruption ce dialogue ouvert entre des acteurs de la transformation numérique des entreprises et des responsables politiques et économiques. Au cours du mois d’avril, le CNNum invitera les parties prenantes. Les préconisations seront mises en débat, avec le but de donner un horizon nouveau aux acteurs engagés dans la transformation numérique des entreprises.