Faire ensemble : mobiliser les savoir-faire pour incarner Café IA
Mais aussi : IA : la voie citoyenne ? Rendez-vous le 7 février avec le CESE. ✦ Le second numéro de la revue de SciencesPo est consacré à la démocratie à l'ère du numérique. ✦ Les algorithmes accentuent-ils le clivage de genre ? ✦ Services publics : la fin du « no-reply » ?
Bonjour, nous sommes le vendredi 20 décembre 2024. Pour cette dernière édition de l’année, nous sommes très heureux de vous partager un appel à « faire ensemble » autour d’un projet de fabrication distribuée s’adressant aux fablabs, espaces du Faire et makers pour créer un objet représentatif de Café IA. N'hésitez pas à partager ce mail ou à y répondre si vous souhaitez échanger. Bonne lecture !
Dans le cadre de Café IA, le Conseil national du numérique a lancé un Appel à faire ensemble, en coopération avec le groupe de travail Fabrication Distribuée co-porté par le RFFLabs (Réseau français des FabLabs, Espaces et Communauté du Faire), l’Association nationale des tiers-lieux (ANTL) et le Groupement d’intérêt public France Tiers-Lieux dans son programme Manufacture de proximité. L’objectif est de concevoir et réaliser un objet emblématique de Café IA, en s’appuyant sur les principes de la contribution ouverte et de la fabrication distribuée.
Cet appel à faire ensemble offre une occasion unique de valoriser les fablabs – laboratoires de fabrication numérique et, plus largement, les acteurs de l’économie collaborative. Ces derniers mettent en avant la culture du faire ensemble et du partage, tout en mobilisant leurs savoir-faire créatifs. Cette initiative, tout comme Café IA, s’inscrit pleinement dans une dynamique nationale d’éducation populaire au numérique.
📣 3 questions à Antoine Ruiz-Scorletti
À cette occasion, découvrez ci-dessous une interview « 3 questions à » Antoine Ruiz-Scorletti, maker au RoseLab de Toulouse, porte-parole du RFFLabs, et membre de l’ANTL et de France Tiers Lieux. Il partage son regard sur le rôle des Espaces du Faire (FabLab, Manufacture, MakerSpace, atelier partagé…), la fabrication distribuée, et leur impact dans la création de dynamiques collaboratives.
• Café IA a pour vocation de contribuer à l'éducation populaire au numérique, un enjeu également porté par les Espaces du Faire en particulier les FabLabs. Pouvez-vous nous présenter le RFFLabs et ses principales missions ?
Le RFFLabs est une association nationale dans laquelle se rassemblent FabLabs et Espaces du Faire, les usagères et usagers de ces lieux, toutes les personnes morales et physiques intéressées par ces dynamiques et les porteuses et porteurs de projets de FabLabs et d’Espaces du Faire.
Nous favorisons le faire ensemble (aussi connu sous l’acronyme DIWO pour « do it with others ») et la constitution de communs en lien avec la fabrication. Notre objectif est de soutenir les Espaces du Faire qui, localement, permettent à toutes et tous de concevoir, fabriquer et réparer des objets en documentant et en faisant en réseau, que ce soit pour le travail ou le loisir afin de repenser notre façon de produire et consommer.
C’est un réseau national qui existe depuis 2015 pour apprendre à faire ensemble en connectant des lieux et des communautés pour contribuer à changer notre monde. Penser par et pour ses membres, le réseau s’est donné 5 missions :
✦ Rassembler et représenter : rassembler les Espaces du Faire (FabLab, MakerSpace, HackerSpace, Manufacture, Labs académiques ou industriels...) et les représenter auprès des pouvoirs publics ainsi que d'autres organisations en Europe et dans le monde en particulier dans les réseaux européens comme Vulca ou de la Fab Foundation.
✦ Soutenir : apporter accompagnement, conseils et appui à ses membres que le projet soit en création ou pour un lieu ou un réseau local établi
✦ Communiquer : être un relai des membres et de leurs actions
✦ Mutualiser : permettre aux lieux de se rapprocher pour mutualiser des besoins, des ressources, des outils
✦ Distribuer : Faire des projets distribués comme cet appel à faire ensemble
• Cet appel à Faire Ensemble met en avant la fabrication distribuée comme une solution collaborative et locale. Pouvez-vous nous expliquer ce concept et nous donner des exemples de sa mise en œuvre ?
La fabrication distribuée est un mode de production décentralisé rendu possible par le déploiement d’Internet. Elle repose sur la mise en commun de compétences, de moyens de production à taille humaine, dans le but de concevoir, fabriquer et distribuer des artefacts, de produits, d’éléments d’architecture au plus proche des besoins. La dynamique singulière de ce réseau repose sur la grande variété de ses acteurs et de leurs savoir-faire, leurs connaissances, allant des citoyen.ne.s équipé.e.s d’imprimantes 3D, aux Espaces du Faire en passant par les TPE, les PME et parfois les Grands Groupes, entre micro et macro factory, au travers des productions locales globalement connectées qui unissent artisanat et industrie. C'est une des solutions pour arriver à une économie circulaire, collaborative et durable dans le domaine de la production/consommation.
Concrètement, la fabrication distribuée s’appuie sur les Espaces du Faire et leurs FabTerritoires pour concevoir, fabriquer, documenter et distribuer des objets où les fichiers circulent, s’adaptent et se personnalisent. Sur le principe de partage temps-financier, le futur ou la future cliente est invitée à télécharger et adapter des fichiers en design ouvert avec une notice de montage (commercial ou gratuit), récupérer un kit complet (matière, notice de montage, fichier) ou directement acheter l’objet à une actrice ou un acteur du Faire en local tout en ayant la possibilité de l’adapter (conception, matière, personnalisation...).
Plus concrètement, nous avons réalisé de nombreuses opérations de fabrication distribuée, la plus marquante étant la production distribuée d’objets sanitaires d’urgences durant le premier confinement de 2020. Plusieurs millions de masques ou de visières ont été produits en impression 3D ou en tissu à partir de fichiers en design ouvert dont certains avaient jusqu’à 90 versions différentes. En quelques semaines, nous avons réussi grâce à nos savoir-faire, nos méthodologies, nos réseaux et surtout nos valeurs à recréer une nouvelle forme d’industrie. Depuis, nous avons réalisé des opérations comme les mobiliers pour l’inclusion numérique. Nous retrouvons la fabrication distribuée un peu partout dans nos pratiques quotidiennes que ce soit pour de la formation, la mise en place d’open badges ou du partage de fichiers de fabrication.
• La dynamique des appels à communs, déjà expérimentée par des institutions comme l’ADEME ou l’IGN, illustre une approche collective et partagée de l’innovation. Selon vous, en quoi ce type d’initiatives pourrait transformer les pratiques et les droits liés à la commande publique ?
Pour constituer un appel à commun, il faut vouloir faire ensemble et changer ses façons de consommer en acceptant des principes d’ouverture, de gouvernance partagée, de droit à l’erreur, de documentation...
Il change diamétralement notre façon de produire des contenus en mettant la notion de commun au premier plan. Nous ne sommes plus face uniquement à un ou une cliente qui souhaite un projet mais bien dans une co-construction du besoin et de sa réponse. Cette façon de faire permet de faire coopérer des dynamiques individuelles et collectives, des contributions et des demandes, des besoins et des ressources. Elle permet et renforce des projets existants ou crée de la mutualisation des ressources dans un temps long pour répondre à un besoin d’intérêt général. Elle permet d’enrichir ou d'adapter au long court tout commun produit tout en le rendant accessible au plus grand nombre. Le projet gagne aussi en créativité et encourage la personne ou la communauté à produire différemment en étant actrice de la demande.
Les avantages pour la commande publique ou privée sont si nombreux qu’il est difficile de les choisir : visibilité, ancrage locale, diversité des réponses, rencontres, nouvelles compétences, créativité de folie, intérêts mutualisés… Ces initiatives restent encore des exceptions et s’expérimentent encore pour adapter les façons de faire, le droit et les pratiques de la commande publique et privée.
Face aux défis environnementaux, sociologiques et économiques qui exigent une transformation profonde de notre société, il ne s'agit plus de prospérer individuellement, mais de bâtir un avenir durable et collectivement. Plus que jamais, c'est le moment d'essaimer le Faire Ensemble à toutes les échelles ! »
Pour participer jusqu’au 7 janvier 2025, c’est par ici !
🔎 La veille du Conseil
Comprendre son temps : le numérique est-il démocratique ?
Le second numéro de la revue de SciencesPo, Comprendre son temps est consacré à la démocratie à l'ère du numérique. Au programme, un riche échange entre Julia Cagé et Dominique Cardon, sur l'impact des réseaux sociaux sur la société. Le sociologue y rappelle par exemple qu' « on a conféré du pouvoir à ceux qui étaient les plus engagés et ils ont radicalisé les espaces du web social. » L'économiste considère quant à elle que « la bulle de filtre de Google ne consiste pas à s'enfermer à droite ou à gauche, mais à séparer les publics qui s'intéressent à l'information de ceux qui ne s'y intéressent pas et à renforcer ainsi le désintérêt de la vie publique. »
Dans ce numéro, vous retrouverez aussi beaucoup de comptes-rendus d'études sur l'impact du numérique sur la citoyenneté. Par exemple, une étude signée Sylvain Parasie, Antoine Machut et Béatrice Mazoyer qui revient sur la politisation des faits divers et leur amplification sur les réseaux sociaux et montre que cette amplification n'est pas que le fait des réseaux sociaux, mais engage le personnel politique et les médias grands publics. Ou encore une étude de Kevin Arceneaux qui montre que se déconnecter de Facebook rendrait un peu plus heureux, mais moins informé, notamment parce que, en nous éloignant, nous passerions moins de temps sur l'information et que les utilisateurs, malgré les bulles de filtres, y apprendraient plus de faits réels que de faits dénaturés. A découvrir en ligne !
Dématérialisation des titres de séjour, des « atteintes massives et graves au droit. »
Le Défenseur des droits publie un rapport qui dresse un bilan sévère de la plateforme dématérialisée pour les demandes de titres de séjour des ressortissants étrangers de l’Administration numérique des étrangers en France (ANEF), suite à plusieurs dizaines de milliers de réclamations de personnes qui n’arrivent pas à accomplir leurs démarches ou à obtenir une réponse dans un délai normal, y compris pour un simple renouvellement ce qui peut les conduire à l’irrégularité, sans preuve de leur droit au séjour.
Ces réclamations constituent un tiers du total des réclamations que reçoit l’autorité administrative indépendante. « L’ampleur et la gravité des atteintes aux droits » imposent des mesures urgentes selon le Défenseur des droits, qui émet plusieurs recommandations pour faire de l’ANEF un outil au service des usagers, d’abord en demandant que soit conservé un canal de demande de titre non dématérialisé, ensuite en proposant une attestation de prolongation d’instruction, afin que les demandeurs ne soient pas sans preuve de leur droit. Dans un reportage de Mediapart sur la situation, les avocats des demandeurs de titres de séjour soulignent que « beaucoup de contentieux ne sont dus qu’à ces dysfonctionnements. » Les demandeurs n’ont d’autre option que de saisir la justice, engorgeant les tribunaux. Les affaires liées au droit des étrangers représentent 43% des affaires des tribunaux administratifs en 2023.
Le clivage de genre est-il le produit des algorithmes ?
Les algorithmes de recommandation accentuent-ils les clivages de genre ? C’est la question que pose une courte note de la fondation Jean Jaurès qui cherche à comprendre la « resexualisation de l’opinion », c’est-à-dire la montée d’un clivage politique qui semble se superposer de plus en plus à un clivage de genre. Cette réassignation primaire, rudimentaire, peut-elle s’expliquer du fait que le genre est un ancrage par défaut fort des systèmes ? Plusieurs études ont montré que les expériences en ligne étaient fortement différenciées en fonction du genre, notamment le ciblage publicitaire. Et la note de s’interroger sur le risque « d’une rigidification de la différenciation sexuelle plutôt que sa fluidification », à l’image du fossé qui se creuse entre le vote des hommes et des femmes de moins de 30 ans dans les démocraties occidentales, comme le constate le Financial Times (« Aux États-Unis, l’écart de vote entre hommes et femmes de moins de 30 ans est ainsi désormais de trente points, alors que les deux sexes votaient de façon relativement similaire dans les années 1980. Au Royaume-Uni et en Allemagne, on observe également un écart de 25 points. »). « La demande de masculinité et de féminité est extrêmement facile à stimuler une fois qu’elle a été ciblée chez les individus. Elle devient une source inépuisable de suggestions de contenus, de formation de l’image du monde et, à terme, de redéfinition des comportements. » Le risque est celui d’un renforcement des représentations de genres à l’heure où beaucoup souhaiteraient s’en libérer, c’est-à-dire qu’il devienne impossible de se libérer des contraintes de genres à mesure que nos outils les exploitent et les renforcent.
Services publics : la fin du « no-reply » ?
Profitons-en pour vous inviter à découvrir une autre note de la fondation Jean Jaurès, qui fait le point sur la façon dont le numérique a transformé la communication des services publics, notamment en la refermant sur elle-même. Dans son rapport de 2023, le Conseil d’État s’interrogeait déjà sur « le dernier kilomètre de l’action publique »... Pour la fondation Jean Jaurès, le numérique a renforcé la difficulté d’entrer en contact avec l’administration, à l’image des messages qu’elle nous envoie sans qu’on puisse y répondre. La dématérialisation a modifié la relation à l’usager qui s’est transformée en « une communication unilatérale et distanciée, une extrême asymétrie qui contribue au sentiment de défiance, de relégation, de déshumanisation, voire d’abandon ». « Ce sentiment d’exclusion est amplifié par la dépersonnalisation constante de la relation administrative. »
Si ce n’est pas le cas partout bien sûr (on pourrait citer par exemple, la DGFIP, qui propose sur les documents fiscaux un contact mail et téléphonique non génériques), la fondation Jean Jaurès propose de faire évoluer la communication publique pour prioritairement renforcer le lien social et, bien sûr, renforcer la participation des usagers : « Il ne s’agit pas d’associer les citoyens à la numérisation des services publics, mais de les associer à la redéfinition même de la relation services publics-citoyens. »
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IA : la voie citoyenne, Tech&Fest… les actualités du Conseil !
IA et participation citoyenne : on vous donne rendez-vous au CESE le 7 février ! Trois jours avant le début du Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle, le Conseil économique social et environnemental et le Conseil national du numérique s'associent pour organiser une matinée d'échanges dédiée à la place de la participation citoyenne dans le développement de l'intelligence artificielle. Rendez-vous le vendredi 7 février à partir de 8h30 au Conseil économique, social et environnemental 9 place d'Iéna, 75016 Paris. Cet événement, ouvert à toutes et tous, sera l'occasion de mobiliser de nombreux acteurs institutionnels, académiques et citoyens en vue du partage de témoignages, réactions et voies d'actions au sujet de l'intelligence artificielle. Les détails pratiques et le programme de la matinée seront communiqués ultérieurement. Pour vous inscrire, c’est par ici !
Intelligence artificielle : où en est-on ? La semaine dernière dans Cénum nous vous partagions la consultation citoyenne de la ville de Paris sur la perception de l'IA par ses habitants. Une consultation qui va notamment nourrir le programme d’une journée dédiée à l’IA le 25 janvier 2025 à l’Hôtel de Ville de Paris. Nous sommes ravis de vous annoncer que le Conseil y animera deux cafés IA. Pour en savoir plus sur le programme, y prendre un café IA avec nous et vous inscrire, c’est par ici.
Café IA à Tech&Fest ! Rendez-vous les 5 et 6 février 2025 à Grenoble pour Tech&Fest. Pendant deux jours, le Conseil animera un espace dédié pour débattre, expérimenter, dialoguer et créer ensemble les conditions d’une appropriation collective de l’IA. Vous êtes un acteur local et souhaitez contribuer ou y présenter vos initiatives ? Écrivez-nous à bonjour@cafeia.fr.
🏃 En bref... Le reste de l’actualité du Conseil !
« Reprenons le contrôle des caractéristiques problématiques des réseaux sociaux. » Sur France inter, Gilles Babinet, aux côtés de l’avocate Laure Boutron-Marmion et la créatrice de contenu Sherazade SMH a réagi à l’adoption d’une loi par l’Australie visant à interdire les plateformes aux moins de 16 ans. Plutôt que de leur interdire l’accès aux réseaux sociaux, il appelle les institutions à réguler ces espaces pour les rendre plus vertueux, notamment à travers le pluralisme algorithmique. Dans l’Écho Républicain, Serge Tisseron réagit également à l’information : « les jeunes utilisent les réseaux sociaux pour se retrouver et être entre potes. Si on les leur supprime, il faudra leur dédier des espaces physiques sécurisés pour qu'ils se retrouvent. Ou que les parents acceptent qu'ils aillent se trouver dans la rue ! » ✦ L'IA hallucine, mais les humains déraisonnent. Dans sa tribune pour Les Échos, Gilles Babinet s’interroge sur la perspective alimentée par de nombreux acteurs de la Silicon Valley de développer des machines ayant une intelligence générale supérieure aux humains et invite à penser l’émergence d’IA « super-pragmatiques », des IA spécialisées qui pourraient nous assister dans nos tâches du quotidien. « Il est ainsi envisageable que les réseaux rencontrent à nouveau une évolution majeure de leurs structures, passant d'architectures en étoile (celle du cloud et des data centers) à des architectures en constellation. » ✦ « Réunir la population autour de ces objets pour en faire le point de départ d’un renforcement du tissu social est absolument fondamental. » Joséphine Corcoral a répondu aux questions du magazine de l’Association Nationale des DRH (ANDRH) pour présenter Café IA et revenir sur les enjeux majeurs de l’IA au travail. À lire ici.
👋 Avant de partir
🙏 Nous vous souhaitons de très belles fêtes et vous donnons rendez-vous la semaine du 13 janvier 2025 pour une nouvelle édition. Que vous nous suiviez depuis des années ou que vous vous soyez intéressés aux travaux du Conseil à travers Café IA : un très grand merci à vous qui nous lisez pour vos retours motivants, enrichissants, parfois critiques mais toujours stimulants ! Nous sommes toujours à l’écoute.
Vous avez apprécié la lettre d’information de cette semaine ? Partagez-la à un ami ou un collègue. Ils peuvent s’inscrire ici.
Comme d’habitude, n’hésitez pas à nous faire vos retours. Vous avez des questions, des remarques ou des suggestions ou vous souhaitez que nous abordions un sujet en particulier ? Nous sommes à votre écoute ! N’hésitez pas à répondre à ce mail ou à nous écrire à info@cnnumerique.fr.
Cette lettre d’information a été préparée par Gabriel Ertlé et Hubert Guillaud, illustrée par Magali Jacquemet et réalisée avec le soutien de Cécile Ravaux et Jean Cattan.