Doctorow : rendre l'interopérabilité contraignante
L’âge du Lithium ✦ Les collectivités défendent une IA responsable ✦ Une infographie pour mieux comprendre l’impact des data centers. ✦ Le point sur les Cafés IA à venir.
Bonjour, nous sommes le vendredi 21 mars 2025. Cette semaine nous recommandons l’essai de Cory Doctorow que publie C&F éditions : Le rapt d’Internet, une défense sans concession de l’interopérabilité, un enjeu majeur de régulation des réseaux. Bonne lecture !
Doctorow : rendre l’interopérabilité contraignante
Hubert Guillaud
Le rapt d’Internet. Voilà des années que Cory Doctorow traverse les enjeux des technologies. En France, il est surtout connu pour ses romans de science-fiction, dont quelques titres ont été traduits (Le grand abandon, Bragelonne, 2021 ; De beaux et grands lendemains, Goater, 2018, Little Brother, éditions 12-21, 2012 ; Dans la dèche au royaume enchanté, Folio, 2008). Cela explique que beaucoup connaissent moins le journaliste et militant prolixe, qui de Boing Boing (le blog qu’il a animé pendant 20 ans) à Pluralistic (le blog personnel qu’il anime depuis 5 ans), de Creative Commons à l'Electronic Frontier Foundation, dissémine ses prises de positions engagées et informées depuis toujours, quasiment quotidiennement et ce avec un ton mordant qui fait le sel de ses prises de paroles. Depuis des années, régulièrement, quelques-unes de ses prises de position parviennent jusqu'à nous, via quelques entretiens disséminés dans la presse française ou quelques traductions de certaines de ses tribunes. D'où l'importance du Rapt d'Internet (C&F éditions, 2025, traduction de The internet con, publié en 2023 chez Verso), qui donne enfin à lire un essai du grand activiste des libertés numériques.
On retrouve dans ce livre à la fois le ton volontaire et énergisant de Doctorow, mais aussi son côté brouillon, qui permet bien souvent de nous emmener plus loin que là où l'on s'attendait à aller. Dans son livre, Doctorow explique le fonctionnement des technologies comme nul autre, sans jamais se tromper de cible. Le défi auquel nous sommes confrontés n'est pas de nous débarrasser des technologies, mais bien de combattre la forme particulière qu'elles ont fini par prendre : leur concentration. Nous devons œuvrer à remettre la technologie au service de ceux qui l'utilisent, plaide-t-il depuis toujours. Pour cela, Doctorow s'en prend aux monopoles, au renforcement du droit d'auteur, au recul de la régulation... pour nous aider à trouver les leviers pour reprendre en main les moyens de production numérique.
En Guerre. Voilà longtemps que Cory Doctorow est en guerre. Et le principal ennemi de Doctorow c’est la concentration. Doctorow est le pourfendeur des monopoles quels qu’ils soient et des abus de position dominantes. A l’heure où les marchés n’ont jamais autant été concentrés, le militant nous rappelle les outils que nous avons à notre disposition pour défaire cette concentration. “La réforme de la tech n’est pas un problème plus pressant qu’un autre. Mais si nous ne réformons pas la tech, nous pouvons abandonner l’idée de remporter d’autres combats”, prévient-il. Car la technologie est désormais devenue le bras armé de la concentration financière, le moyen de l’appliquer et de la renforcer. Le moyen de créer des marchés fermés, où les utilisateurs sont captifs et malheureux.
Pour résoudre le problème, Doctorow prône l’interopérabilité. Pour lui, l’interopérabilité n’est pas qu’un moyen pour disséminer les technologies, mais un levier pour réduire les monopoles. L’interopérabilité est le moyen “pour rendre les Big Tech plus petites”. Pour Doctorow, la technologie et notamment les technologies numériques, restent le meilleur moyen pour nous défendre, pour former et coordonner nos oppositions, nos revendications, nos luttes. “Si nous ne pouvons nous réapproprier les moyens de production du numérique, nous aurons perdu”.
Cory Doctorow est un militant aguerri. En historien des déploiements de la tech, son livre rappelle les combats technologiques que nous avons remportés et ceux que nous avons perdus, car ils permettent de comprendre la situation où nous sommes. Il nous rappelle comme nul autre, l’histoire du web avant le web et décrypte les manœuvres des grands acteurs du secteur pour nous enfermer dans leurs rets, qui ont toujours plus cherché à punir et retenir les utilisateurs dans leurs services qu’à leur fournir un service de qualité. Nous sommes coincés entre des “maniaques de la surveillance” et des “maniaques du contrôle”. “Toutes les mesures prises par les responsables politiques pour freiner les grandes entreprises technologiques n’ont fait que cimenter la domination d’une poignée d’entreprises véreuses”. La régulation a produit le contraire de ce qu’elle voulait accomplir. Elle a pavé le chemin des grandes entreprises technologiques, au détriment de la concurrence et de la liberté des usagers.
Police sans justice. En revenant aux racines du déploiement des réseaux des années 90 et 2000, Doctorow nous montre que l’obsession au contrôle, à la surveillance et au profit, ont conduit les entreprises à ne jamais cesser d'œuvrer contre ce qui pouvait les gêner : l’interopérabilité. En imposant par exemple la notification et retrait pour modérer les infractions au copyright, les grandes entreprises se sont dotées d’une procédure qui leur permet tous les abus et face auxquelles les utilisateurs sont sans recours. En leur confiant la police des réseaux, nous avons oublié de confier la justice à quelqu’un. Dans les filtres automatiques des contenus pour le copyright, on retrouve les mêmes abus que dans tous les autres systèmes : des faux positifs en pagaille et des applications strictes au détriment des droits d'usage. En fait, les grandes entreprises de la tech, comme les titulaires des droits, tirent avantage des défaillances et des approximations de leurs outils de filtrage. Par exemple, rappelle Doctorow, il est devenu impossible pour les enseignants ou interprètes de musique classique de gagner leur vie en ligne, car leurs vidéos sont systématiquement bloquées ou leurs revenus publicitaires captés par les maisons de disques qui publient des interprétations de Bach, Beethoven ou Mozart. L’application automatisée de suppression des contenus terroristes conduit à la suppression automatisée des archives de violations des droits humains des ONG. Pour Doctorow, nous devons choisir : “Soit nous réduisons la taille des entreprises de la Tech, soit nous les rendons responsables des actions de leurs utilisateurs”. Cela fait trop longtemps que nous leur faisons confiance pour qu’elles s’améliorent, sans succès. Passons donc à un objectif qui aura plus d'effets : œuvrons à en réduire la taille !, recommande Doctorow.
L’interopérabilité d’abord. Pour y parvenir, l’interopérabilité est notre meilleur levier d’action. Que ce soit l’interopérabilité coopérative, celle qui permet de construire des normes qui régulent le monde moderne. Ou que ce soit l’interopérabilité adverse. Doctorow s’énerve légitimement contre toutes les entreprises qui tentent de protéger leurs modèles d’affaires par le blocage, à l’image des marchands d’imprimantes qui vous empêchent de mettre l’encre de votre choix dans vos machines ou des vendeurs d’objets qui introduisent des codes de verrouillages pour limiter la réparation ou l’usage (qu’on retrouve jusque chez les vendeurs de fauteuils roulants !). Ces verrous ont pourtant été renforcés par des lois qui punissent de prison et de lourdes amendes ceux qui voudraient les contourner. L’interopérabilité est désormais partout entravée, bien plus encore par le droit que par la technique.
Doctorow propose donc de faire machine avant. Nous devons imposer l’interopérabilité partout, ouvrir les infrastructures, imposer des protocoles et des normes. Cela suppose néanmoins de lutter contre les possibilités de triche dont disposent les Big Tech. Pour cela, il faut ouvrir le droit à la rétro-ingénierie, c’est-à-dire à l'interopérabilité adverse (ou compatibilité concurrentielle). Favoriser la “fédération” pour favoriser l’interconnexion, comme les services d’emails savent échanger des messages entre eux. Doctorow défend la modération communautaire et fédérée, selon les règles que chacun souhaite se donner. Pour lui, il nous faut également favoriser la concurrence et empêcher le rachat d’entreprises concurrentes, comme quand Facebook a racheté Instagram ou WhatsApp, qui a permis aux Big Techs de construire des empires toujours plus puissants. Nous devons nous défendre des seigneuries du web, car ce ne sont pas elles qui nous défendront contre leurs politiques. Sous prétexte d’assurer notre protection, bien souvent, elles ne cherchent qu’à maximiser les revenus qu’elles tirent de leurs utilisateurs.
L’interopérabilité partout. Le livre de Doctorow fourmille d’exemples sur les pratiques problématiques des Big Tech. Par exemple, sur le fait qu’elles ne proposent aucune portabilité de leurs messageries, alors qu’elles vous proposent toujours d’importer vos carnets d’adresse. Il déborde de recommandations politiques, comme la défense du chiffrement des données ou du droit à la réparabilité, et ne cesse de dénoncer le fait que les régulateurs s’appuient bien trop sur les Big Tech pour produire de la réglementation à leur avantage, que sur leurs plus petits concurrents. Nous devons rendre l’interopérabilité contraignante, explique-t-il, par exemple en la rendant obligatoire dans les passations de marchés publics et en les obligeant à l’interopérabilité adverse, par exemple en faisant que les voitures des flottes publiques puissent être réparables par tous, ou en interdisant les accords de non-concurrence. “Les questions de monopole technologique ne sont pas intrinsèquement plus importantes que, disons, l’urgence climatique ou les discriminations sexuelles et raciales. Mais la tech - une tech libre, juste et ouverte - est une condition sine qua non pour remporter les autres luttes. Une victoire dans la lutte pour une meilleure tech ne résoudra pas ces autres problèmes, mais une défaite annihilerait tout espoir de remporter ces luttes plus importantes”. L'interopérabilité est notre seul espoir pour défaire les empires de la tech.
Le verrouillage des utilisateurs est l'un des nœuds du problème techno actuel, expliquait-il récemment sur son excellent blog, et la solution pour y remédier, c'est encore et toujours l'interopérabilité. Ces services ne sont pas problématiques parce qu'ils sont détenus par des entreprises à la recherche de profits, mais bien parce qu'elles ont éliminé la concurrence pour cela. C'est la disparition des contraintes réglementaires qui produit "l'emmerdification", assure-t-il, d'un terme qui est entré en résonance avec le cynisme actuel des plateformes pour décrire les problèmes qu'elles produisent. Zuckerberg ou Musk ne sont pas plus diaboliques aujourd'hui qu'hier, ils sont juste plus libres de contraintes. "Pour arrêter l’emmerdification, il n’est pas nécessaire d’éliminer la recherche du profit – il faut seulement rendre l’emmerdification non rentable". Et Doctorow de nous inviter à exploiter les divisions du capitalisme. Nous ne devons pas mettre toutes les entreprises à but lucratif dans le même panier, mais distinguer celles qui produisent des monopoles et celles qui souhaitent la concurrence. Ce sont les verrous que mettent en place les plateformes en s'accaparant les protocoles que nous devons abattre. Quand Audrey Lorde a écrit que les outils du maître ne démantèleront jamais la maison du maître, elle avait tort, s'énerve-t-il. "Il n'y a pas d'outils mieux adaptés pour procéder à un démantèlement ordonné d'une structure que les outils qui l'ont construite".
Cet essai est une chance. Il va permettre à beaucoup d'entre nous de découvrir Cory Doctorow, de réfléchir avec lui, dans un livre joyeusement bordélique, mais qui sait comme nul autre relier l'essentiel et le décortiquer d'exemples toujours édifiants. Depuis plus de 20 ans, le discours de Doctorow est tout à fait cohérent. Il est temps que nous écoutions un peu plus !
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Sur l’interopérabilité dans les publications récentes du Conseil, retrouvez les éditos de Jean Cattan, Liberté vs. Liberté ou Musk n’est pas notre projet, ainsi que le dossier publié en janvier 2021 Votre attention, s'il vous plaît ! Quels leviers face à l'économie de l'attention ?
🔎 La veille du Conseil
L’âge du Lithium
La revue en ligne Les temps qui restent consacre son dernier numéro à une passionnante exploration politique du Lithium. Ce “fournisseur d’électrons” dispose de propriétés devenues l’élément central des batteries indispensables aux transports dits décarbonés et aux nouvelles technologies de l’information. Mais il est aussi un psychotrope, utilisé en psychiatrie depuis le XIXe siècle pour le traitement de la bipolarité. Il est devenu “l’élément catalyseur des nouvelles dynamiques du capitalisme vert et des rapports de force qui s’y jouent”. Le dossier tente d’appréhender les aspects géologiques, technologiques et psychiques de l’or blanc du XXIe siècle. Passionnant !
Les collectivités défendent une IA responsable
Les Interconnectés, le réseau des territoires innovants, vient de publier un ensemble de documents précieux pour aider les collectivités à agir avec l’IA. On y trouve un manifeste qui défend pour les collectivités locales, le déploiement d’une IA responsable au service des territoires. Le manifeste prône une IA sociale (qui valorise l’équité et la non-discrimination), une IA démocratique (transparente, ouverte et dont la gouvernance est maîtrisée), une IA proportionnée (sobre et adaptée aux besoins) et une IA maitrisée localement. Le réseau des acteurs locaux a également commencé à documenter une bibliothèque de cas d’usages déployés localement, permettant d’identifier des bonnes pratiques pour qu’elles inspirent les autres collectivités. Enfin, le réseau propose un rapport très intéressant pour aider les collectivités à modérer leur engouement en rappelant que l’IA ne fonctionne pas toujours comme on le croit. Le rapport rappelle également que les systèmes ne sont ni neutres ni infaillibles ; que des modalités de calcul plus simples sont parfois plus performantes et plus transparentes ; que le contrôle humain ne peut pas être simpliste ; et que l’IA n’allège pas toujours le travail, mais peut le rendre plus complexe.
Les data centers ont consommé environ 4,4 % de l'électricité totale aux États-Unis en 2023 : un chiffre qui pourrait tripler d'ici 2028
Qu’est-ce qu’un CPU ? Un GPU ? Pourquoi des data centers peuvent-ils atteindre la taille d’un gratte-ciel ? Dans une très riche infographie, le New York Times décortique la façon dont l’arrivée des IA génératives est venue bouleverser l’impact environnemental, économique et géopolitique des technologies. On y apprend notamment que les cinq nouveaux centres prévus par Open AI pour entraîner ChatGPT pourraient consommer autant d’électricité que 3 millions de foyer du Massachusetts ou que les centres de Google ont consommé à eux seuls 23 milliards de litres d’eau potable en 2023. Ce qui correspond à une augmentation de 17 % par rapport à 2022 et équivaut selon Google à l’entretien en eau de 41 terrains de golf. Toujours selon Google, 18% de cette eau est aujourd’hui prête au réemploi avec un objectif à 120% en 2030. Relatif à l’échelle des stocks d’eau disponibles dans le monde ou des échelles de consommation humaine, l’article rappelle que l’impact est surtout à apprécier au niveau local, par exemple pour ce qui concerne la Californie, où les autorités locales s'inquiètent de la consommation des plus de 250 data centers dans un État déjà confronté à la sécheresse. Alors que les sources d’électricité viennent à manquer aux géants de la tech, qui se tournent vers le gaz ou le nucléaire, l’article rappelle que Mark Zuckerberg paraissait optimiste dans ses vœux 2025 sur l’IA : « Let's go build ! » lançait-il…
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Vous reprendrez bien un Café IA ? Café IA continue à se structurer et à se déployer en toute autonomie partout en France. De très nombreux Cafés IA s’organisent partout en France : à Figeac et à Villeurbanne le 25 mars, à Bordeaux et à Strasbourg le 27 mars (pour les alsaciens qui souhaitent organiser ou participer à des Cafés IA, n’hésitez pas à rejoindre ce groupe Linkedin, à l’initiative d’Alsace Digitale), à Alençon le 3 avril ou à Nancy avec France Num le 11 avril. Vous organisez prochainement un Café IA ? Vous souhaitez vous lancer dans la démarche ? Faites-nous en part à bonjour@cafeia.org.
Mercredi 19 mars, nous avons participé au salon Talents for the Planet au parc Floral de Paris, où nous avons échangé avec une centaine de lycéens aux usages de l’IA et animé un Café IA ouvert au grand public. Hier, Joséphine Corcoral était à Nantes pour un cycle IA avec La Halle 6, Audencia Alumni, La Cantine numérique et La French Tech Nantes. À la Halle 6, le Café IA était axé sur les défis et perspectives de l’IA en faveur des personnes en situation de handicap au travail. Ce Café a permis d’échanger avec une vingtaine de personnes autour des thématiques d’accessibilité numérique, des nombreux enjeux en matière de discrimination et d’inclusion et des cas d’usages et outils concrets qui peuvent améliorer la qualité de travail des personnes en situation de handicap. Un grand merci à tous les participants ainsi qu’aux co-animateurs de ce Café IA Patrick Le Callet et Paul-Anthelme Adèle. Sur LinkedIn, Jean-Marie Cellette revient sur ce temps d'échange. En fin d'après-midi, Joséphine Corcoral a également participé à une table ronde “L’IA Générative : quelle (r)évolution du travail et de l’emploi ?” à La Cantine. L’occasion d’insister sur l’importance du dialogue social, notamment à travers les Cafés IA au travail et notre partenariat avec France Num. Merci à Estelle Prusker-Deneuville pour la modération, aux intervenants Jessica Guyon et Frantz Rowe et à l’ensemble des personnes qui ont signifié leur intérêt pour Café IA. N’hésitez pas à nous contacter à bonjour@cafeia.org pour poursuivre les échanges !
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Cette lettre d’information a été préparée par Hubert Guillaud et Gabriel Ertlé, illustrée par Magali Jacquemet et réalisée avec le soutien de Cécile Ravaux et Joséphine Corcoral.