Café IA fête son premier anniversaire !

Les ambitions de la démarche ✦ Le reste de l’actualité et les Cafés IA à venir ✦ La formidable histoire du Code du numérique ✦ Discriminations sur les soins de santé ?

Bonjour, nous sommes le vendredi 23 mai 2025. Cette semaine, Café IA fête son premier anniversaire ! Pour l’occasion, nous revenons sur le bilan et les ambitions de cette dynamique citoyenne inédite en pleine expansion. Bonne lecture !


Café IA fête son premier anniversaire

Il y a un an, le Conseil national du numérique se voyait confier le soin de structurer la démarche nationale Café IA, avec un objectif simple mais ambitieux : permettre à toutes et à tous de s’emparer des enjeux de l’intelligence artificielle à travers des temps d’échange locaux, accessibles et démocratiques.

Une dynamique citoyenne inédite en pleine expansion

Tout au long de l'année écoulée, le Conseil a eu le plaisir d’être en lien avec plus d’une centaine d’organisations pour accompagner ou participer à plus d’un Café IA par jour, dont les 4/5e organisés hors de Paris. Sans compter les innombrables événements qui se sont organisés sans nous ! Un rythme qui illustre à lui seul l’appétit pour le débat, le besoin d’explication et l’envie de participer à la réflexion collective sur l’IA. Écoles, médiathèques, centres sociaux, mairies, tiers-lieux, associations, entreprises, bibliothèques ou grandes universités : la diversité des formats, des structures d’accueil et des publics rend compte de l’ampleur de cette dynamique ayant touché plus de 10 000 personnes et nourrie par un grand nombre d’organisations présentes sur le terrain partout en France. Parmi elles figurent notamment Réseau Canopé, Inria, le groupe La Poste et tant d’autres qui nous accompagnent depuis le premier jour et témoignent de la mobilisation existante partout en France.

Au-delà, grâce à la mobilisation de l’ANCT, de la Banque des territoires, de la Mednum et des Assembleurs, plus de 650 conseillers et médiateurs numériques se sont inscrits à la formation Café IA dont plus de 200 qui la suivent actuellement, impulsant une dynamique de fond. À noter que 90 % des personnes formées se sentent en capacité à l'issue de la formation d'accompagner leurs usagers sur le sujet. Ce qui rend bien compte de la nécessité d’avoir des dispositifs de médiation numérique pérennes, tant ils sont un maillon nécessaire à la construction d’une société numérique qui soit démocratique, égalitaire et ouverte.

Une démarche outillante toujours plus nourrie 

Quant aux supports d’animation, là aussi l’intérêt du public est considérable : la mallette dédiée à l’animation des Cafés IA est la troisième ressource la plus consultée de l’histoire des Bases du numérique d’intérêt général avec plus de 10 000 vues. La deuxième n’est autre qu’un de nos formats préférés Aïe Aïe IA avec plus de 14 000 vues.

Étant précisé que le premier support téléchargé sur les Bases est quant à lui un support d’aide pour retrouver ses téléchargements dans un ordinateur. Dans le même sens, depuis le début de l'année, les accompagnements des conseillers numériques continuent de porter pour l’essentiel sur de la prise en main de matériel informatique, sur les démarches administratives, les services bureautiques, etc. Les accompagnements sur l’IA en représentent 1 %. Autant d’indicateurs qui nous montrent que les besoins pour comprendre l'IA sont certes déjà là mais qu'ils viennent s’ajouter à une somme de besoins essentiels bien plus vastes dont il ne faut surtout pas nous détourner.

Revenir sur les origines de Café IA et sur le travail accompli

 

De nouvelles ambitions 

Avec cette 2e année, une nouvelle phase s'ouvre pour Café IA. Celle-ci sera centrée sur :

  • L’identification de têtes de réseaux, d’entreprises et d’acteurs de terrain souhaitant porter le déploiement de Café IA dans leur structure et leur environnement ;
  • La mobilisation territoriale, avec la création d’un réseau de référents locaux pour structurer l’action de proximité ;
  • Le déploiement de nouveaux formats d’animation ;
  • L’élaboration d’outils de référencement des cafés à venir ainsi que des animateurs ;
  • L’orientation des financements publics, privés et RSE vers les structures les plus engagées ;
  • Soutenir par tous moyens l’écosystème de la médiation et des conseillers numériques ;
  • La contribution à l’objectif fixé par le Gouvernement de toucher 2 millions de personnes d’ici 2027 ;
  • La publication de nombreuses autres ressources pédagogiques et d’animation ;
  • Des projets ad hoc en partenariat pour aller à la rencontre du plus grand nombre partout en France.

Autant d’ambitions et de projets qui nous motivent tous les jours plus encore pour construire à vos côtés, avancer toujours plus collectivement, apprendre les uns des autres, débattre et passer du temps ensemble.

Au plaisir de vous retrouver autour d’un café !


☕ Le reste de l’actualité de Café IA !

« Les Cafés IA, les formations au collège et au lycée, les concertations avec tous les secteurs économiques, à commencer par la culture, tout cela participe à une même démarche : créer une culture commune de l’IA en France et faire infuser nos valeurs et notre langue dans l’IA ». Dans Stratégies, Clara Chappaz, ministre chargée du numérique et de l'intelligence artificielle revient sur l'exigence que l'intelligence artificielle soit « comprise, débattue, partagée ». Informer des millions de personnes et débattre avec elles afin de co-construire un avenir enviable, une conclusion également partagée par Gilles Babinet dans Paris Match Belgique.

Une tournée de cafés IA dans la presse quotidienne régionale. « La mission postale se poursuit avec l’intelligence artificielle. Notre mission première et notre identité ont permis aux postières et postiers de tisser un lien de confiance avec les citoyens. Nous transposons aujourd'hui ce lien de confiance du monde physique au monde numérique. » Nathalie Collin, Directrice générale adjointe du groupe La Poste en charge de la Branche Grand Public et Numérique. Le groupe La Poste continue de se saisir de la démarche et organisait vendredi 16 mai un Café IA au guichet de Roye, dans la Somme. La Poste et le Courrier Picard reviennent sur l’événement. De son côté, Ouest France annonce une journée pour comprendre, expérimenter et imaginer l’IA, qui se tiendra le 15 juin à Crozon, avec notamment un Café IA. Enfin, le Magazine des maires dresse un long article sur la manière dont les communes répondent aux questions et aux inquiétudes concernant le déploiement de l’IA à l’échelon local. Disponible en accès payant mais accessible sur demande, l’article revient sur les dynamiques en place, de l’adoption de charte d’encadrement de l’usage au déploiement de temps d’échanges démocratiques, notamment de Cafés IA.

Nice, Epernay, Alençon, Troyes, Nantes, Saint-Etienne, Toulouse, Nîmes, Figeac, Ploufragan, Avignon… une cinquantaine de Cafés IA s’organisent partout en France ! Nous ne manquerons pas de vous les partager dans les semaines à venir !

Café IA à Vivatech ! Samedi 14 juin, à l’occasion de la journée grand public du salon VivaTech, les équipes du Conseil et du ministère de la Culture seront présentes toute la journée sur le stand d’Inria pour y animer des Cafés IA autour d’une nouvelle version de Compar:ia, l’outil de sensibilisation aux enjeux de l’IA générative par l’expérimentation. Un nouveau format qui sera présenté en avant-première lors du Café animation du jeudi 5 juin, entre 13h30 et 15h.

📍 N’hésitez pas à vous y inscrire pour découvrir les évolutions de Compar:ia et partager vos retours avant VivaTech ! Le Conseil sera également présent tout au long du salon pour animer d’autres Cafés IA.

📅 Inscrivez-vous ici pour prendre part aux autres Cafés animation à venir :

  • Le 19 juin, pour imaginer collectivement de nouveaux formats d’animation de Café IA autour des 3 objets lauréats de notre Appel à faire ensemble.
  • Le 26 juin, les équipes de Datactivist viendront présenter la Boîte Noire de l’IA, un format ludique et pédagogique qui met en avant la matérialité et la réalité sociale et environnementale de l’intelligence artificielle et désormais accessible en téléchargement.

🔎 La veille du Conseil

« Nous sommes le Comité humain du numérique et nous avons écrit des lois à partir de nos vécus : pour que le numérique s'adapte à l’humain et non l’inverse »

C’est une formidable histoire que raconte le Code du numérique. Un livre édité par les Habitant.es des images ASBL et la Cellule pour la réduction des inégalités sociales et de la lutte contre la pauvreté de Bruxelles. Ce livre est le résultat de trois années d’action nées des difficultés qu’ont éprouvé les plus démunis à accéder à leurs droits durant la pandémie. En réaction à la fermeture des guichets d’aide sociale pendant la crise Covid, des militants du secteur social belge ont lancé un groupe de travail pour visibiliser le vécu collectif des souffrances individuelles des plus précaires face au déploiement du numérique, donnant naissance au Comité humain du numérique. “La digitalisation de la société n’a pas entraîné une amélioration généralisée des compétences numériques”, rappelle le Comité en s’appuyant sur le baromètre de l’inclusion numérique belge. Le Comité humain du numérique s’installe alors dans les quartiers et, avec les habitants, décide d’écrire un Code de loi : “Puisque l’Etat ne nous protège pas, écrivons les lois à sa place”. Rejoints par d’autres collectifs, le Comité humain se met à écrire la loi avec les habitants, depuis les témoignages de ceux qui n’arrivent pas à accomplir les démarches qu’on leur demande. Manifestations, séances d’écriture publique, délibérations publiques, parlement de rues… Le Comité implique les habitants, notamment contre l’ordonnance Bruxelles numérique qui veut rendre obligatoire les services publics digitalisés, sans garantir le maintien des guichets humains et rejoint la mobilisation coordonnée par le collectif Lire et écrire et plus de 200 associations. Devant le Parlement belge, le Comité humain organise des parlements humains de rue pour réclamer des guichets ! Suite à leur action, l’ordonnance Bruxelles numérique est amendée d’un nouvel article qui détermine des obligations pour les administrations à prévoir un accès par guichet, téléphone et voie postale - mais prévoit néanmoins la possibilité de s’en passer si les charges sont disproportionnées. Le collectif œuvre désormais à attaquer l’ordonnance devant la cour constitutionnelle belge et continue sa lutte pour refuser l’obligation au numérique.

Mais l’essentiel n’est pas que dans la victoire à venir, mais bien dans la force de la mobilisation et des propositions réalisées. Le Code du numérique ce sont d’abord 8 articles de lois amendés et discutés par des centaines d’habitants. L’article 1er rappelle que tous les services publics doivent proposer un accompagnement humain. Il rappelle que “si un robot ne nous comprend pas, ce n’est pas nous le problème”. Que cet accès doit être sans condition, c’est-à-dire gratuit, avec des temps d'attente limités, “sans rendez-vous”, sans obligation de maîtrise de la langue ou de l’écriture. Que l’accompagnement humain est un droit. Que ce coût ne doit pas reposer sur d’autres, que ce soit les proches, les enfants, les aidants ou les travailleurs sociaux. Que l’Etat doit veiller à cette accessibilité humaine et qu’il doit proposer aux citoyen.nes des procédures gratuites pour faire valoir leurs droits. L’article 2 rappelle que c’est à l’Etat d’évaluer l’utilité et l’efficacité des nouveaux outils numériques qu’il met en place : qu’ils doivent aider les citoyens et pas seulement les contrôler. Que cette évaluation doit associer les utilisateurs, que leurs impacts doivent être contrôlés, limités et non centralisés. L’article 3 rappelle que l’Etat doit créer ses propres outils et que les démarches administratives ne peuvent pas impliquer le recours à un service privé. L’article 4 suggère de bâtir des alternatives aux solutions numériques qu’on nous impose. L’article 5 suggère que leur utilisation doit être contrainte et restreinte, notamment selon les lieux ou les âges et souligne que l’apprentissage comme l’interaction entre parents et écoles ne peut être conditionnée par des outils numériques. L’article 6 en appelle à la création d’un label rendant visible le niveau de dangerosité physique ou mentale des outils, avec des possibilités de signalement simples. L’article 7 milite pour un droit à pouvoir se déconnecter sans se justifier. Enfin, l’article 8 plaide pour une protection des compétences humaines et notamment de la rencontre physique, notamment dans le cadre de l’accès aux soins. “Tout employé.e/étudiant.e/patient.e/client.e a le droit d’exiger de rencontrer en face à face un responsable sur un lieu physique”. L’introduction de nouveaux outils numériques doit être développée et validée par ceux qui devront l’utiliser.

Derrière ces propositions de lois, simples, essentielles… la vraie richesse du travail du Comité humain du numérique est de proposer, de donner à lire un recueil de paroles qu’on n’entend nulle part. Les propos des habitants, des individus confrontés à la transformation numérique du monde, permettent de faire entendre des voix qui ne parviennent plus aux oreilles des concepteurs du monde. Des paroles simples et fortes. Georges : “Ce que je demanderai aux politiciens ? C’est de nous protéger de tout ça.” Anthony : “Internet devait être une plateforme et pas une vie secondaire”. Nora : “En tant qu’assistante sociale, le numérique me surresponsabilise et rend le public surdépendant de moi. Je suis le dernier maillon de la chaîne, l’échec social passe par moi. Je le matérialise”. Amina : “Je ne sais pas lire, je ne sais pas écrire. Mais je sais parler. Le numérique ne me laisse pas parler”. Aïssatou : “Maintenant tout est trop difficile. S’entraider c’est la vie. Avec le numérique il n’y a plus personne pour aider”. Khalid : “Qu’est-ce qui se passe pour les personnes qui n’ont pas d’enfant pour les aider ?” Elise : “Comment s’assurer qu’il n’y a pas de discrimination ?” Roger : “Le numérique est utilisé pour décourager les démarches”, puisque bien souvent on ne peut même pas répondre à un courriel. AnaÎs : “Il y a plein d’infos qui ne sont pas numérisées, car elles n’entrent pas dans les cases. La passation d’information est devenue très difficile”... Le Code du numérique nous “redonne à entendre les discours provenant des classes populaires”, comme nous y invitait le chercheur David Gaborieau dans notre rapport “IA : la voie citoyenne”.

Le Code du numérique nous rappelle que désormais, les institutions s’invitent chez nous, dans nos salons, dans nos lits. Il rappelle que l’accompagnement humain sera toujours nécessaire pour presque la moitié de la population. Que “l’aide au remplissage” des documents administratifs ne peut pas s’arrêter derrière un téléphone qui sonne dans le vide. Que “la digitalisation des services publics et privés donne encore plus de pouvoir aux institutions face aux individus”. Que beaucoup de situations n’entreront jamais dans les “cases” prédéfinies.

Le Code du numérique n’est pas qu’une expérience spécifique et située, rappellent ses porteurs. “Il est là pour que vous vous en empariez”. Les lois proposées sont faites pour être débattues, modifiées, amendées, adaptées. Les auteurs ont créé un jeu de cartes pour permettre à d’autres d’organiser un Parlement humain du numérique. Il détaille également comment créer son propre Comité humain, invite à écrire ses propres lois depuis le recueil de témoignages des usagers, en ouvrant le débat, en écrivant soi-même son Code, ses lois, à organiser son parlement et documente nombre de méthodes et d’outils pour interpeller, mobiliser, intégrer les contributions. Bref, il invite à ce que bien d’autres Code du numérique essaiment, en Belgique et bien au-delà ! A chacun de s’en emparer.

Protection des mineurs en ligne : exprimez-vous !

La Commission européenne sollicite un retour d’information sur les lignes directrices relatives à la protection des mineurs en ligne. Les lignes directrices sont accessibles sur Github, et le formulaire de réponse est ouvert à tous.

Discriminations sur les soins de santé ?

Le Défenseur des droits publie un rapport essentiel sur les discriminations d’accès aux soins en France qui rappelle que “le handicap, le sexe, l’état de santé, l’apparence physique, l’origine, la particulière vulnérabilité résultant de la situation économique, l’orientation sexuelle ou encore la religion des patients ne sauraient pourtant être mobilisés pour fonder un traitement inégalitaire”. Le rapport souligne notamment que les plateformes numériques de mise en relation des personnels de santé avec les patients peuvent renforcer les discriminations et produire des exclusions de patients contraires à la loi.

🏃 En bref... Le reste de l’actualité du Conseil !

« Nous avons besoin de créer une pratique raisonnée de l’IA. C’est ça dont les enseignants ont besoin. Une culture, une compréhension commune et collective à l’échelle de la nation sur comment utiliser cette technologie ». Hier matin, Gilles Babinet faisait partie des invités du plateau de La Maison des maternelles sur France 2 pour parler de la place de l’IA à l’école dans le cadre de la publication du livre de Salman Khan Un nouveau monde : Comment l'IA révolutionne l'éducation de nos enfants (L’arbre qui marche, 2025), dont il signe la postface. À visionner ici. ✦ « Ce qui est au coeur des problèmes dans lesquels on se trouve, au delà des interdictions et des règlements, c’est de s’attaquer aux modèles économiques basés sur la captation de l’attention et la publicité, que les acteurs soient américains, chinois ou européens ». Invitée du grand débat de la souveraineté numérique organisé par Acteurs Publics, Joëlle Toledano a participé à la table ronde « Quelle souveraineté à l’heure Trump ? » aux côtés de Alexandra Bensamoun, Laurence Devillers et Etienne Klein. Le débat est à visionner ici. Ce lundi, elle était également sur le plateau de B Smart pour évoquer les enjeux à l'œuvre du procès américain de Google, accusé de pratiques anticoncurrentielles, et son potentiel risque de démantèlement. Pour en savoir plus, une plus large analyse est à relire dans une précédente édition de Cénum. ✦ Après être intervenue au colloque de l’Université catholique de Louvain « Esprit et information » puis ce mercredi à la Bibliothèque publique d’information dans le cadre de la rencontre « L’IA aux frontières de l’esprit » organisée en partenariat avec la revue Esprit, Anne Alombert sera présente samedi 24 mai aux journées de l’Association freudienne de Belgique pour une intervention sur « les liens sociaux à l’épreuve de la disruption numérique : comment panser la prolétarisation de l’expression et l’automatisation de l’altérité ? ». Inscriptions. ✦ « Un monde alternatif est à portée de main, comme le montrent les réseaux sociaux Mastodon, Bluesky, et surtout les protocoles d'interopérabilité sur lesquels ils reposent. C’est un monde libérateur. Il coûte très peu cher et est abordable techniquement. Nous pouvons le construire ». Dans la dernière édition de Droits&Libertés, la revue trimestrielle de la Ligue des droits de l’homme (LDH), Jean Cattan appelle à penser de nouveaux modèles de réseaux sociaux décentralisés et fondés sur des protocoles libres. ✦ « Les plateformes sont complètement responsables de l’exposition à ces contenus ». Interrogé par Politis sur la promotion de la maigreur extrême sur les réseaux sociaux, notamment via TikTok et la tendance #SkinnyTok, Jean Cattan a rappelé la responsabilité des plateformes, qui violent la régulation européenne dans sa disposition de protection de la santé mentale des mineurs. Pour lutter contre ces contenus dangereux, il propose, de nouveau et dans la poursuite de nombreux autres travaux, de passer « d’une économie de l’attention à une économie de l’intention », par laquelle les utilisateurs pourraient paramétrer les contenus qu’ils souhaitent voir, et invite la Commission européenne à « inspecter l’algorithme de la plateforme et mettre en œuvre tous les pouvoirs qui lui sont conférés dans le DSA ».

👋 Avant de partir

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Cette lettre d’information a été préparée par Jean Cattan, Gabriel Ertlé et Hubert Guillaud, illustrée par Magali Jacquemet et réalisée avec le soutien de tout le secrétariat général du Conseil.